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[i548]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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trouble et desordre, en s'aydant de ladicte invention (-). "
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. Laquelle responce a esté portée au Roy, en son Conseil, le xvi6 Fevrier v° xlvii'2'.
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CXXVIII [LXXVII]. — Lettres patentes pour mr™ m escuz & demandez par le Roy à la Ville.
22 janvier i548. (Fol. 83.)
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Du lundi, xxii6 jour de Janvier mil v° xlvii.
Aujourd'uy, monsr m" Jehan Morin, Lieutenant civil de la Prevosté de Paris, accompaigné du Procureur du Roy ou Chastelet de Paris, est venu au Bureau de lad. Ville et a presenté à Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins d'icelle unes lettres patentes et missives, desquelles la teneur ensuit : '
"Henry, par la grace de Dieu, Roy de France, au Prevost de Paris, ou son Lieutenant, salut et dilection. Comme chascun congnoisse assez les grandz troubles et divisions qui, puis six ans en ça, ont continuellement regne enla chrestienté et qui encores durent en toutes les parties d'icelle, tellement qu'il est vray semblable à doubter que de longtemps, sans grande grace de Dieu, on y puisse esperer transqui-lité certaine et asseurée; par quoy et que tous princes et potentatz se renforcent de toutes pars, faisans grandes assemblées et levée d'argent et de gens, et grans munitions et appareilz de guerre, est bien requis que de nostre part facions le semblable, pour obvier à surprinse et nous preparer de toutes choses neccessaires à la conservation et deffence de nostre estat et chose publique d'icelluy, et mesmement de deniers, sans lesquelz nulles forces peuvent subsister et estre entretenues et conduicles.
"Pour ces causes, et que avons trouvé, au jour du trespas du feu Roy, nostre très honoré seigneur etpere, que Dieu absoille, ses finances grandement en arriere, à l'ocasion des grandes affaires de guerre qu'il a par longtemps soustenuz et j usques à sond, trespas, et aussi pour les despences qu'il nous a convenu faire, depuis nostre advenement à la couronne, tant pour le faict de ses obseques et funerailles, et de noz freres et seur, que de nostre sacre et couronnement, et pour avoir entretenu grant nombre de gens de guerre estranges, pour nous asseurer contre lesd.
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troubles, avons advisé pour, à nostre povoir, soulla-ger nostre peuple tant du bas que du moyen estat, de vendre de nostre dommaine et de noz aydes, jusques à la. somme de deux millions de francs ou environ'4', et de faire lever quatre decymes sur le clergé de nostre royaulme.
" Mays ayans consideré, aveclesprinces et seigneurs de nostre sang et gens de nostre Couseil, les grands preparatifz de guerre que font generallement tous noz voisins et leurs alliez, nous avons trouvé que les deniers qui proviendront desd, moyens ne pourroient suffire à la soulde et entretenement des forces qui nous est requis assembler pour nostredicte deffence; au moyen de quoy, avons, à nostre grant regret, par l'avis et oppinyon toutesfoys desd, princes de nostre sang et gens de nostredict Conseil, advisé de faire lever, en l'année qui commencera le premier jour de Janvier prochain venant, sur les habitans des villes closes de nostredict royaulme, la somme de douze cens millivres tournois, pour la soulde de cinquante mil hommes de guerre à pied, durant quatre moys de lad. année prochaine, qui est à raison de six livres tournois pour chascune paye, par moys. Pour partie duquel nombre de cinquante mil'hommes, les villes closes de vostre Prevosté et Viconte porteront le nombre de sept mil cinq cens hommes, dont la soulde montera, pour lesd, quatre moys, la somme de neuf vingtz mil livres tournois.
«Si vous mandons que, appellez noz Advocat et Procureur et ung delegué de chascune ville close de vostre Prevosté et Viconte, que les habitans d'icelle pourront eslire et envoyer devers vous, si bon leur semble, vous faictes incontinant les cotizations et departement dud. nombre et soulde desd, vii mille v cens hommes, sur.toutes les villes closes et faulxbourgs d'icelles, qui sont de vostredite Prevosté et Viconte, anciens ressors et enclaves d'icelle, sans
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O Un résumé de la réponse faite par le Bureau de la Ville à la p-oposition d'établissement de cette Banque a été publié par dom Félibien, Hist, de la Ville de Paris, tome V (Preuves, tome III), p. 358. Ce projet paraît, d'ailleurs, avoir été immédiatement abandonné.
'-) Le bas du fol. 82 recto et le verso tout entier sont restés en blanc.
(3) Le texte des lettres patentes ci-dessous porte "ix" m. livres tournois-. On verra, par la délibération du io février suivant (1.0CXXX), que cette somme, en effet, était alors l'équivalent de iiii" m. écus soleil.
-1' L'édit relatif à cette nouvelle aliénation d'une portion de domaine de la couronne porte la date de Fontainebleau, novembre 1547. Il fut enregistré au Parlement de Paris, le ier décembre suivant. (Archives nat., X1" 8616, fol. 47.)
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